Aujourd’hui, le rêve de posséder une voiture neuve n’est plus réalité. A côté de cela, le marché de l’occasion est en plein boom et les nouveaux usages de la mobilité font émerger des modes de consommation de la voiture plus actuels.
La voiture neuve, un lointain souvenir ?
Le marché de la voiture neuve fait grise mine.
Le nombre d’immatriculations de véhicules particuliers est en chute libre avec -15% en août 2021 par rapport à août 2020. La comparaison est d’autant plus flagrante quand nous comparons les chiffres d’août 2021 et d’août 2019 (année non impactée par la crise sanitaire) puisque les immatriculations ont baissé de 31,8%.
Sur les 8 premiers mois de l’année, la vente de voitures neuves s’est même affaiblit de 23,8% (en comparaison à 2019).
Le groupe Stellantis, qui détient PSA et Fiat, a enregistré une baisse de 35,9% par rapport à août 2019.
Quant à Renault, ses ventes de véhicules neufs ont diminué de 23,4%. C’est mieux que le groupe Stellantis et ce grâce à Dacia qui conserve des ventes stables depuis 2 ans.
Enfin, les véhicules utilitaires affichent eux aussi une baisse de leurs ventes mais celles-ci sont moindres avec -7,3% par rapport à 2019.
A l’heure actuelle, le marché de l’occasion se porte très bien et le marché du neuf est en pleine évolution. 1/3 des voitures vendues sont hybrides rechargeables ou 100% électriques et moins de 20% des véhicules vendus sont diesel.
Une aversion de la voiture neuve expliquée par plusieurs facteurs :
- Un rythme réduit de production des voitures neuves dû à la crise sanitaire
- Une hésitation d’achat due à des prix élevés
- Une désaffection des voitures par les jeunes générations pour des raisons écologiques et de mobilité partagée
Le marché de l’occasion flambe
En 2021, les ventes de voitures d’occasion connaissent un redressement spectaculaire avec un bon de +34,13% par rapport à 2020 et +16,55% par rapport à 2019 (année plus représentative car non impactée par la crise sanitaire).
Une consolidation du marché de l’occasion constatée également par les crédits souscrits pour obtenir un véhicule. Le financement de ce type de véhicule a progressé de 23% entre juin 2019 et juin 2021, au 1er semestre +4,4% alors que le neuf recul de 1,3%.
Si le marché de l’occasion trouve un nouveau souffle en 2021, c’est aussi grâce à de nouveaux acteurs qui affluent sur le marché, prenons un exemple.
Depuis le 6 janvier 2021, Cdiscount, leader français du e-commerce, a créé un partenariat avec Arval (filiale de BNP Paribas spécialisée dans la location longue durée (LLD) de véhicules d’entreprise). Leur offre : proposer entre 500 et 600 véhicules immatriculés depuis moins de 5 ans sur le site e-commerce Cdiscount.
La crise sanitaire y est pour quelques chose. En effet, l’effet des confinements amène le marché de l’automobile à se réinventer tous les jours. Auparavant, il était difficile de croire qu’il était possible de vendre une voiture en ligne mais aujourd’hui c’est une réalité. Sur ce marché, la digitalisation prend une part de plus en plus accrue et permet de faire transiter de nouvelles initiatives comme celle-ci.
Les nouveaux usages de mobilité
Une mutation des modes de déplacements est en train se s’opérer. Cette mutation est notamment engendrée par les durcissements des obligations en matière d’environnement ainsi qu’une révolution numérique en plein essor.
Nous nous dirigeons vers un usage partagé de la voiture mais pas un usage partagé de n’importe quel type de voiture. En effet, les nouvelles normes en matière d’environnement amènent à accroître l’usage de véhicules électriques puisque de moins en moins de véhicules thermiques ont l’autorisation de circuler dans les centres-ville.
De plus, aujourd’hui, la voiture est davantage considérée comme un service plutôt qu’un bien à posséder. Il s’agit là de la vision des jeunes générations qui recherchent de nouvelles formes de mobilité. Favorisés par les applications mobiles, les déplacements partagés sont ainsi facilités.
La mobilité d’aujourd’hui est synonyme de partage et de consommation collaborative. Les services d’autopartage en libre-service, le covoiturage, la location très courte durée (à l’heure ou à la journée) répondent à ces nouvelles demandes et sont des alternatives à la voiture individuelle.
Des agences de location de voitures fleurissent à tous les coins de rues et proposent des solutions de plus en plus sur-mesure.
Par exemple, il est aujourd’hui possible d’effectuer une location de voiture sous forme d’abonnement avec Véhicule Idéal, les abonnements varient ainsi de 25 à 100 jours de location par an.
D’autres agences comme Loc Eco, le spécialiste de la location voiture à Nantes notamment des véhicules électriques vous proposeront des locations de courte durée mais également des locations longues durées, à vous de choisir !
Voyant une consolidation de ce marché, les banques s’y mettent elles aussi. Par exemple, le Crédit Agricole développe une offre de location de véhicules longue durée.
Les grands groupes automobiles ont, eux aussi, bien compris qu’il est nécessaire de se développer dans ce sens.
Par exemple, PSA a créé en 2016 un service d’autopartage nommé Free2move pour ses modèles électriques (usage à l’heure ou à la journée) mais également de la location courte durée (un week-end ou une semaine) et de la location plus longue (au mois).
BMW a déployé un service d’autopartage nommé Share Now à Paris. Il permet de louer des Smart électriques et bientôt des Mini électriques. Il permet aussi aux propriétaires de ces véhicules de les partager. Pour cela BMW a développé une fonctionnalité nommée Digital Key sur certains de ses modèles, cela permet de prêter sa voiture à n’importe qui en envoyant un SMS contenant un lien permettant d’ouvrir la voiture avec son smartphone.
D’autres exemples pourraient être évoqués puisque Renault, Volkswagen mais aussi Kia ont lancé des projets d’autopartage partout dans le monde.
Chacun développe son propre projet autour de la mobilité partagée pour rester dans la course. Un panel de services qui saura répondre aux nouveaux besoins des usagers de la route.