Jeune conducteur : quelles sont les mauvaises habitudes à corriger ?

Selon les chiffres de la sécurité routière, les jeunes conducteurs représentent 8 % de la population sur la route mais 17 % des personnes décédées à l’occasion d’un accident de la route. Ce constat s’explique notamment à cause de certaines mauvaises habitudes qu’adoptent les jeunes conducteurs au volant. Détails dans cet article.

 

La vitesse : l’une des premières causes d’accident sur la route

Saviez-vous qu’une vitesse inadaptée aux conditions de circulation ou excessive est en cause dans 32 % des accidents mortels ? 

En roulant trop vite, le conducteur augmente considérablement le risque de perdre le contrôle de son véhicule ; diminue son champ de vision sur la route et s’expose à une fatigue et une perte de vigilance accrues, ce qui augmente son temps de réaction en cas d’imprévu.

Or, 39 % des jeunes conducteurs reconnaissent dépasser régulièrement les limitations de vitesse (contre seulement 27 % pour l’ensemble de la population).

Pour rappel, un jeune conducteur en période de permis probatoire doit rouler moins vite que les autres conducteurs expérimentés sur la route. Par exemple, un jeune conducteur doit circuler à 110 km/h sur l’autoroute au lieu de 130 km/h.

 

L’alcool et les stupéfiants : un danger, même à faible dose 

Selon les chiffres de la sécurité routière, les jeunes conducteurs entre 18 et 24 ans représentaient 24 % des conducteurs sous l’effet de l’alcool, impliqués dans un accident mortel et 22 % des accidents mortels impliquent un conducteur sous l’effet de la drogue. 

Le fait d’être sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants entraîne 29 fois plus de risques d’accidents mortels. 

Or, 1 jeune conducteur sur 5 admet avoir déjà pris le volant alors qu’il était au-dessus du seuil d’alcoolémie autorisé ou après avoir fumé du cannabis. 

Pour rappel, la limite d’alcool autorisée en conduisant pour un conducteur en permis probatoire est de 0,2 g d’alcool par litre de sang, soit 0,10 mg par litre d’air expiré.

 

La somnolence : un facteur à ne pas négliger

Lorsque vous commencez à ressentir les effets de la fatigue : la nuque qui se raidit, les yeux qui picotent, le regard qui se fixe, etc., vous augmentez de façon considérable le risque d’avoir un accident de la route. 

Or, d’après le baromètre AXA prévention de 2019, 34 % des Français déclarent prendre le volant malgré la fatigue. 

Concernant les jeunes conducteurs, la plupart des accidents mortels surviennent la nuit (pour 56 % des jeunes conducteurs âgés de 18 à 24 ans, contre 36 % pour les plus de 24 ans).

Si vous êtes fatigué, faites une pause ou passez le volant à un passager en état de conduire.

 

L’utilisation du téléphone augmente le risque d’accident au volant

L’utilisation du téléphone au volant détourne obligatoirement l’attention du conducteur. Saviez-vous que lorsqu’un conducteur entretient une conversation téléphonique au volant de sa voiture, il multiplie par 3 le risque d’accident ? Et le risque est multiplié par 23 en cas d’écriture d’un SMS au volant ! 

Or, 38 % des jeunes conducteurs âgés de 18 à 25 ans reconnaissent envoyer des SMS en conduisant. 

Pour rappel, sur la route, l’activation de n’importe quelle fonction du téléphone tenu en main est strictement interdite, et depuis le 1er juillet 2015 les oreillettes Bluetooth et les casques audio, même s’ils ne sont portés que sur une oreille, sont également prohibés. Seuls les dispositifs intégrés directement au véhicule sont autorisés.