2018 : enfin l’année du véhicule GPL ?

Peut-on acheter un véhicule GPL en 2018 ? La réponse est : certainement. Il offre de nombreux avantages écologiques, économiques et fiscaux. Professionnels comme particuliers peuvent y trouver des avantages indéniables. A l’heure où les motorisations essence et diesel sont sanctionnées à l’achat et à la pompe, le GPL tire son épingle du jeu.

Le GPL a souffert depuis la disparition en 2011 de son bonus écologique de 2 000€. Une traversée du désert tout de même accompagnée d’un parc roulant de 200 000 véhicules en France à ce jour. A des années lumières des motorisations essence et diesel et fortement concurrencé par les véhicules électrifiés (VE et VHR), le GPL se doit de se montrer sous son meilleur jour.

Alors, pourquoi imaginer une année en fanfare pour le véhicule GPL ? Eléments de réponse.

GPL : le meilleur rapport écologie/prix à la pompe

Sur l’année 2017, le prix moyen du litre de GPL s’est affiché à 0,73€ le litre et a oscillé dans une faible amplitude entre 0,71€ et 0,76€. Une stabilité à la pompe incomparable.

Un véhicule GPL consomme entre 10% et 20% de plus qu’un véhicule essence mais reste à l’usage plus avantageux. Le budget annuel de carburant pour un véhicule GPL est réduit de -27% par rapport à un véhicule essence*.

Alors que le diesel frôlait les 1,40€ en fin de semaine dernière**(12 janvier 2018), le GPL s’est stabilisé à 0,81€. La hausse du prix des carburants joue clairement pour le Gaz de pétrole liquéfié.

Le GPL est aujourd’hui disponible dans plus de 1 750 stations-services. De quoi rassurer les amateurs d’autonomie et de roadtrip.

De plus, l’entretien d’un véhicule GPL ne nécessite pas plus d’interventions qu’un véhicule essence hormis le nettoyage des filtres du vapo-détendeur (à purger tous les 10 000 km environ).

GPL : revoilà la prime à la conversion

En 2018, pour lutter contre la pollution de l’air, tous ceux qui veulent changer un vieux véhicule polluant pour une voiture neuve ou d’occasion récente émettant moins de 130g CO2/km peuvent obtenir une aide financière de l’Etat.

La prime à la conversion bénéficie aux propriétaires de véhicules essence immatriculés pour la première fois avant 1997 ou diesel avant 2001 (2006 pour les ménages non imposables), qui achètent une voiture neuve ou d’occasion plus récente affichant une vignette Crit’Air 0, 1 ou 2.

Or, tous les véhicules GPL sont Crit’air 1 quelle que soit l’année d’immatriculation du véhicule et sont donc éligibles à la prime. Cette prime est de 1 000 € pour tous (contre 0 euros en 2017) et de 2 000 € pour les ménages non imposables (1 000 € en 2017). 

GPL : de nombreux avantages fiscaux

A voir la liste des avantages fiscaux et économiques, force est de constater que les pouvoirs publics européens et français reconnaissent les qualités environnementales du GPL. Il y en a pour tout le monde, professionnels et particuliers.

Extension exonération de la (TVS)

La Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) est l’un des principaux critères pris en compte par les gestionnaires de flottes automobiles pour le choix d’un type de carburant. C’est un levier important pour diversifier le mix des flottes automobiles et développer la part des énergies alternatives. Depuis 1 er janvier 2018, les véhicules GPL qui émettent moins de 100 grammes de CO2/km sont toujours exonérés de TVS et la période d’exonération est étendue à 12 trimestres au lieu de 8 en 2017. Ces mesures devraient inciter les gestionnaires de flottes automobiles à diversifier, à moindre coût, la motorisation de leur parc tout en répondant aux objectifs de réduction de CO2 (d’autant plus avec le développement des biogaz comme le BioGPL), de polluants du type NOx et particules et d’optimisation de leur RSE.

Récupération totale de la TVA

La TVA est récupérable à 100% sur les achats de GPL

TICPE réduite comparé aux carburants conventionnels

Le GPL bénéficie d’une TICPE à taux réduit (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) et ce jusqu’en 2022 au moins (Loi de Finances 2018). Le prix du GPL s’affiche en moyenne à 0,73 € le litre et permet de réaliser environ 27% d’économie* sur le coût annuel de carburant comparé à un véhicule essence.

Malus réduit

En 2018, le malus s’applique aux véhicules émettant plus de 120g de CO2/km et s’applique en fonction du taux d’émission de CO2. Les véhicules GPL émettant jusqu’à 20% de moins de CO2 qu’une motorisation essence équivalente, choisir le GPL c’est également s’affranchir ou réduire son malus en fonction du modèle choisi.

Cartes grises gratuites ou à demi-tarifs

Autre économie à l’achat : les véhicules bénéficient de gratuités dans la quasi-totalité des régions (hors Centre Val de Loire) ou réduction de 50% en Bretagne et Picardie. La gratuité totale est désormais accordée dans la région Grand Est.

GPL

GPL : est-il vraiment écologique ?

Les véhicules GPL sont classés en Crit’Air 1, soit la classification la plus vertueuse située juste derrière les véhicules « zéro émission », et ce quelle que soit leur date de première immatriculation. Ne nous arrêtons pas là et comparons-le avec les autres motorisations.

Le diesel a suffisamment souffert, ne tirons pas sur l’ambulance. Si nous le comparons à l’essence, le GPL produit 97 % de monoxyde de carbone (CO) en moins. La norme actuelle concernant ce polluant est de 1 000 mg/km. Imaginez qu’un véhicule GPL se situe à environ 63 mg/km et n’émet aucune particule fine. Aucune particule fine !

Enfin, s’agissant du CO2 (dioxyde de carbone), le GPL en rejette 20 % de moins que l’essence. Un chiffre qui sera amené à baisser avec les avancées de la science et de la chimie. Une synthèse d’hydrocarbures pourrait faire du GPL une énergie renouvelable, du moins en partie.

Rappelons que d’ici 2030, la loi transition énergétique dispose que 10% du gaz consommé en France devra être d’origine renouvelable. L’incorporation de Biogaz (issu de la fermentation de déchets ménagers) est déjà d’actualité dans la composition du GPL en Europe et le sera en France d’ici la fin du premier trimestre 2018.

En résumé, le GPL a de l’avenir et peut se révéler une bonne affaire à l’achat, à l’usage et surtout à la revente car malgré le temps qui passe, le véhicule GPL garde sa vignette Crit’air 1. Rien n’est encore gagné sur le marché du VO mais vous ne risquez pas de vous voir refuser l’accès à nos grandes villes Françaises. Tous ces soucis qui s’envolent…

 

* Sur la base d’une consommation de 6l/100km pour le véhicule essence et de 7.5l/km pour le véhicule GPL et pour un kilométrage annuel de 15 000 km publiée par Ademe.

**Relevés effectués le vendredi 12 janvier 2018 dans tous les réseaux de distribution (réseaux de pétroliers et grandes surfaces) par le ministère de la Transition écologique et solidaire, publiés le lundi 15 janvier.

Source : Comité Français du Butane et du Propane (CFBP)